Plus au sud et puis s'en vont !

21 avril 2011

Plus au sud et puis s'en vont !

Il est temps de quitter la capitale en direction du sud, la mer, ses plages de sable blanc (et oui !), le fameux poivre vert de Kampot (la compote) et les crabes bleus de (t’es pas) Kep dont le guide du Routard ne cesse de faire des éloges.

Après quelques heures de bus, nous arrivons à Kampot vers 18h. Nous louons des motos immédiatement (pour partir à la recherche d’un logement mais aussi parce que ce qui est fait n’est plus à faire !), Jules se laisse tenter par une vraie moto cross 250 cc, Laetitia prend son courage à deux mains et loue sa propre moto, quant à nous une seule moto fera l’affaire (de toute façon c’est vite vu, Sonia n’a pas son permis).

Toutes les guesthouses proposées par le guide du routard affichent complet. On galère pas mal pour trouver un refuge d’autant qu’on se perd les uns les autres… Enfin, à 22H, on trouve un lieu sans prétention mais qui fera largement l’affaire.

Le lendemain matin, nous partons visiter le parc de Bokor (l’attraction principale dans le coin). Là-bas, une ville « fantôme » et un hôtel à l’abandon (semblable à celui dans Shining), nous attendent. Malheureusement, le site est fermé pour travaux ! (Bokor ne sera plus jamais Bokor). Nous devons rebrousser chemin devant la barrière à l’entrée du parc. La balade reste agréable, même si un vent puissant fait tanguer nos 2 roues.

Sur la route

A la place, Laetitia, Jules et Yann partent visiter une grotte dans les environs. Sonia n’est pas mécontente d’avoir l’excuse du blog pour rester à l’hôtel (décidément, Vang Vieng l’aura vaccinée ad vitam aeternam !). Comme on pouvait s’y attendre, Laetitia et Jules ADORENT ! Yann en garde un bon souvenir aussi.

Le lendemain, nous partons à 30 km, pour rejoindre la mer et les crabes de Kep. La route entre Kampot et Kep est franchement sublime et la balade en moto est des plus agréables. La ville de Kep est pas mal non plus (voire même bien plus jolie que Kampot). Après être tombés à la renverse en dégustant nos crabes au poivre vert (un de nos meilleurs repas depuis le début du voyage!), c’est Laetitia qui chute sur 4 mètres en moto ! Heureusement, elle a eu plus de peur que de mal et puis c’est une dure à cuire ;-)… elle ne versera pas une larme, et remonte sur son engin sans sourcilier, respect !!! Quant à la moto, le retro n’a pas survécu (paix à son âme / 3€ de réparation, rien de grave).

En chemin (aller)

Marais salant (retour)

Transport de marchandise (retour bis)

Le crabe, cette star

Marchandes de crabes

Paniers de crabes

Et une fois dans l'assiette...

... on l'accompagne d'un verre de vin blanc !

Blessures de guerre... à 2 doigts de la catastrophe !!

Le soir, un tournoi de poker est organisé dans une guesthouse voisine à la nôtre, comme chaque mercredi. 11 joueurs s’affrontent ce soir, dont Laetitia et Yann, respectivement 7^ème et 3^ème du tournoi !

Le jour suivant, on décide de partir du coté de Sihanoukville pour profiter de la plage (et se baigner pour de vrai). Comme nous n’avions pas réservé nos billets de bus, le matin même du départ, nous devons nous activer. Heureusement au Cambodge (comme partout en Asie) il y a toujours moyen de s’arranger. On nous trouve une voiture pour 1€ de plus que le prix du bus (par personne) sauf que le chauffeur compte nous trimballer à 4 sur la banquette arrière… PAS D’ACCORD ! Là, les négociations commencent et quelles négociations !!! Entre nous, le mec de « l’agence », son pote, le chauffeur de la voiture, un chauffeur de tuk-tuk qui nous propose ses services, un mec débarqué de nulle part qui se présente comme un policier… le dialogue n’en finit plus ! Pour vous dire, nous avons passé plus de temps à parlementer que ne dure le trajet Kampot-Sihanoukville (2H30), de la folie furieuse !! Finalement, on partira à 5 (chauffeur compris) avec la voiture, pour le tarif que nous souhaitions.

En arrivant à Sihanoukville, on s’installe dans un endroit très original ; sous le toit du Chivas Shack (un restaurant), face à la mer, matelas à même le sol… Cela peut paraître misérable, mais nous, on s’y sent comme des rois !

Sans aucun doute notre plus grande chambre depuis le début du voyage :-)

Face à la mer !

Le soir, après un bon diner les pieds dans le sable, nous rentrons quelques peu éméchés, assez pour que Laetitia et Sonia se laissent tenter par un bain de minuit, mais pas assez pour se noyer :-) Le lendemain pourtant, le mystère reste entier ! A quel moment Laetitia a perdu la moitié du contenu de son sac ? Son portefeuille (mais pas son passeport ni sa carte bleue, ouf !), 190€ fraîchement retirés, ses lunettes et sa lampe frontale chouchou d’amour. Forcément, le moral n’est pas très bon alors pour se consoler, on part faire les boutiques hors de prix (pour le Cambodge) en centre ville… on a de ces idées parfois :-)

2 jours plus tard, on prend le bateau pour se rendre sur l’île de Koh Rung. Pour bien faire les choses, on loue une cabane perchée dans les arbres face à la mer… Le soir, on dort à 4 dans le même lit mais dès le lendemain, on loue un bungalow supplémentaire pour plus de confort. Nous resterons 3 jours sur l’île à faire du snorkelling, ramasser des coquillages, jouer aux cartes, se la couler douce… c’est les vacances, les vraies !

De retour à Sihanoukville, il est l’heure de se séparer :-( C’est déjà les bouboules de quitter l’Asie (pour nous) alors quitter nos amis ne fait qu’empirer les choses. On fait semblant de se dire à la semaine prochaine, on se tape la bise genre tout va bien et on monte dans un tuk-tuk en direction de la gare routière. Une journée de transport nous sépare de Bangkok (le 09 avril, il faudra prendre l’avion direction Paris), quant à Laetitia et Jules, ils partent quelques heures plus tard vers la chaine des Cardamomes (retour à Paris prévu le 15)… Merci les amis, on a tellement aimé vous avoir avec nous ! (Sonia : si j’te jure Jules, mais ça n’empêche, t’iras en enfer :-)

Pour rejoindre Bangkok depuis Sihanoukville, il faut prendre un bus jusqu’à la frontière entre les 2 pays, s’occuper des formalités de sortie et d’entrée dans ces territoires, prendre un van, 10 minutes plus tard un second, 15 minutes plus tard un troisième… Mais pourquoi nous font-ils changer de van aussi souvent ? Ah bah voilà ! Yann a oublié ses nouvelles lunettes dans l’un d’entre eux ! Heureusement qu’il a remplacé ses Ray Ban (perdues à Vang Vieng) par une paire bon marché.

Le chauffeur du 3^ème van (celui qui va nous emmener dans le centre de Bangkok pour de bon... ou pas) roule comme un dingue ! Non, pas comme un dingue, comme un dingue qui a décidé d’en finir avec la vie mais qui doit se sentir rassuré à l’idée de ne pas arriver seul aux portes du paradis ! Quand ça freine à 10m devant nous et que lui accélère, c’en est trop, on lui demande gentiment de bien vouloir lever le pied. Au même moment, une autre personne assise derrière nous a la même idée, sauf que lui hurle (c’est un français :-) et cela n’est pas du goût du chauffeur qui accélère encore un coup pour bien nous montrer qu’ici c’est lui le patron.Et la route va continuer ainsi jusqu’au bout, nous attachons nos ceintures, à chaque intersection nous jouons à la roulette russe, nos vies ne valent plus que 5 ou 10 centimes d' € à tout casser.

Finalement, nous arrivons à Bangkok en pensant consacrer le restant de nos jours à Jésus Christ notre sauveur et pour se remettre de nos émotions, on s’installe dans un hôtel de luxe pour nos 2 dernières nuits en Asie… L’Asie notre petite chérie ! Si différente, si attachante et bien souvent de toute beauté ! Elle ne nous manque pas encore mais un jour ou l’autre, c’est sûr, cela arrivera. On se demande parfois dans quelles circonstances et dans quels endroits on la retrouvera (si on fait abstraction du 13^ème arrondissement de Paris :-)

Bye bye Asia and love u 4ever and ever :-)

Posté par yannetsonia à 19:09 - Commentaires […] - Permalien [#]