Les chutes d'Iguazu
Qui n’a jamais entendu parler des chutes d’Iguazu ? Les habitants des 3 pays qui l'entourent (Brésil / Paraguay / Argentine) vous diront sûrement que ce sont les plus belles au monde...sans avoir fait le tour de la planète, nous aurons du mal à mettre leur parole en doute !
Avant toute chose, rappelons que nous étions au sud de l'Argentine et que les chutes se trouvent au nord est du pays. Il nous aura fallu 24H pour rejoindre la ville de Puerto Iguazu depuis El Calafate (en gros un Bordeaux-Strasbourg, 3000 km en plus :-). Pour réussir cet exploit, un vol est indispensable ! En début d'après midi, notre avion décolle dans un décor quasi lunaire.
3 heures plus tard, nous voici de retour à Muchos Buenos Aires, juste le temps de déguster une bonne pizza ! A la gare routière, nous sommes sur nos gardes. Nous nous souvenons de cette jeune fille rencontrée à Puerto Madryn qui s'était faite asperger de gaz lacrymogène pour mieux se faire voler son sac à dos (avec passeport, argent et tout le toutime). Ici, la gare routière est gigantesque, les départs et les arrivées s'enchainent, ça grouille de voyageurs et de types bizarres qui eux ne portent pas de sacs ; en revanche il n'y a aucun policier à l'horizon : clairement, on ne s'y sent pas très serein !
Notre bus arrive ! Une fois que nos sacs sont numérotés et mis en soute, nous pouvons souffler en prenant place dans nos sièges king size ! Les bus en "cama" sont vraiment formidables... on radote ? Oui mais là, nous avons même eu droit au champagne local ! Non sans rire ! Du champagne ! On croit rêver !
14 heures de bus plus tard (une broutille ici :-), nous nous réveillons dans un tout autre environnement. Partout des arbres d'un vert éclatant longent une route de terre couleur ocre. Nous n'avons pas seulement changé de région, il nous semblerait presque avoir changé de pays !
Quelques minutes plus tard, on dépose nos sacs dans un "hostel" conseillé par notre guide. La haute saison vient de s'achever (vacances de Pâques) aussi nous pouvons nous offrir le luxe de négocier le prix de notre chambre et ça marche !
L'après-midi, Yann qui se sentait fiévreux en profite pour faire un roupillon, tandis que Sonia trouve de quoi s'occuper sur internet.
Une parilladas (assortiment de grillades) et une bonne nuit de sommeil plus tard, nous entamons notre excursion aux fameuses chutes. Un bus communal nous y emmène pour 3 fois rien.
Première surprise, il ne s'agit pas seulement de chutes mais d'un immense parc où faune et flore sont reines ! Les chemins sont trop bien balisés et il y a même un petit train pour gagner du temps. On aurait vite fait de le comparer avec un parc d'attraction mais la balade reste des plus agréables.
Pour commencer, nous empruntons ledit train en direction des gorges du diable, "Garganta del diablo". Ensuite, un chemin de passerelles (un peu comme au Perito Moreno) qui traverse un bout de jungle, permet de s'en approcher au plus près.
Le choc ! D’abord le bruit, un grondement qui nous fait comprendre que nous sommes presque arrivés. Puis, l'embrun, cette sorte de brume que nous apercevons maintenant à moins de 50 m du grand balcon. Enfin, au bord du gouffre, nous restons scotchés, bouches ouvertes, yeux écarquillés, devant la puissance et le volume d'eau qui se déverse juste là, juste en face, alors que sous nos pieds s'élève cette nébuleuse aquatique.
Clou du spectacle : la majestueuse chorégraphie incroyablement précise de centaines de martinets noirs jouant aux kamikazes de l'eau, au rythme des vents tourbillonnants qui les portent.
Déjà nous en avons pris plein les yeux et nous sommes à 2 doigts de penser que nous avons vu ce qu’il y avait de plus beau… que nenni ! Non seulement, nous verrons d’autres cascades au moins aussi belles que la gorge du diable, et quelques animaux plus ou moins sauvages, comme par exemple :
Des coatis, un proche cousin du fourmilier. Ils ont le poil si doux qu’on aurait envie de s’en faire un manteau ;-) mais ils ne se laissent pas approcher facilement quoique eux n’hésitent pas à s’approcher de l’homme. D’ailleurs, le meilleur moyen de les debusquer est de chercher du côté des kiosques à sandwichs où ils grimpent carrément sur les tables pour tenter de chiper quelque chose. Il fallait voir la tête de ce type quand l’un d’entre eux est venu lui arracher des mains son sandwich à 30$ :-)
Des singes ! Là nous avons de la chance ! Au détour d’un chemin, ils étaient une dizaine à cueillir des fruits dans les arbres. Puis très vite, un groupe de touristes est arrivé et ils sont partis. Nous avons eu quand même le temps de prendre une photo :
Un varan ou un truc du genre. En débarquant sur l’îlot de San Martin (on y reviendra), il était là, tout près de la plage à fuir les touristes genre ni vu ni connu… mais c’était sans compter Yann et son œil de lynx !
Une bestiole dont nous n’avons pas le nom :-) Mélanie, si tu peux nous éclairer ? Elle marchait sur ses 4 pattes et elle mangeait avec ses 2 pattes avant. Disons plus petit qu’un coatis mais bien plus gros qu’un cuis :-)
Et puis nous avons vu des papillons, des tas d’oiseaux (mais pas de toucan malheureusement), des petits lézards et même des tortues ...
Pour revenir aux chutes, figurent parmi les plus spectaculaires les saltos Dos Mosqueteros, Tres Mosqueteros et Bossetti. A certains endroits, on peut voir les 3 d’un seul coup d’œil. Et depuis l’îlot San Martin (auquel on accède grâce à un petit bateau gratuit) on en voit certaines de si près (San Martin, Saltos Escondido, Rivadavia) qu’il est parfois impossible de les prendre en photo, à cause des gouttes qui viennent se coller sur l’objectif.
Selection de photos en vrac :
Pour finir, on pourrait ajouter qu’en une journée bien remplie, nous avons eu le temps d’acceder aux principaux points de vues du parc, côté argentin. Il est possible de se rendre côté brésilien mais pour notre part, nous avons jugé en voir vu assez.
Le lendemain, nous avons quitté Puerto Iguazu en direction du nord-ouest argentin.