La Paz
Arriver à La Paz après Sucre, c’est comme découvrir Katmandu dans un futur qui aurait mal tourné. Dans la plus haute capitale du monde, il fait un froid de canard dans un bordel permanent ; bruit, poussière, agitation...
Bon, c’est peut être un peu exagéré… un peu :-) Mais il faut bien avouer que de prime abord, nous n’avons pas aimé La Paz et que contrairement à Sucre ou Potosi, il faut creuser un peu pour trouver les bons côtés de ce monstre urbain.
Installés dans une cuve, à La Paz, les pauvres vivent en haut (max 4000 m) et les riches vivent en bas (min 3200 m). Cette particularité est due à l’altitude d’une part (et donc au froid) et à l’inconfort d’autre part. Imaginez venir faire vos courses en centre ville et transporter vos sacs dans des pentes-plus-pentues-tu-meurs.
Dans le bas (où nous sommes installés, bien évidemment ;-) le logement n’est pas d’un bon rapport qualité-prix, comparé à ce que nous avons vu ailleurs en Bolivie. Quant à la nourriture, on ne peut certainement pas parler de point fort !
Ajoutez à cela tous les inconvénients classiques d’une capitale : individualisme, foule, pollution (x3 puisque nous sommes en Bolivie)… la queue du Mickey !
Maïté
Et puis, finalement, à partir du deuxième jour,on s'habitue. La Paz, en cherchant bien, a aussi de bons côtés.
Bien sûr, il y a les boutiques pour faire le plein de souvenirs. En effet, tout le monde s'accorde à dire que tout est moins cher à La Paz (pas toujours vrai). On s’en sort avec une dizaine de kilos supplémentaires impossibles à trimballer le reste du voyage. Alors on réitère l’expérience de l’envoi de colis. On passe par la poste du pays cette fois-ci, pas par FEDEX ! Eh bien figurez-vous que tout cela est très organisé et soigné. Notre gros sac de 12 kilos est emballé dans une sorte de sac à gravas, lui-même cousu main. La dame qui s’occupe de nous nous tient par la main, nous indique tout bien comme il faut. Le colis devrait arriver dans 2 semaines 1 mois et demi ?
Il y a aussi quelques musées, dont celui de la feuille de coca, strictement interdite sur le territoire français et mâchée ou infusée à longueur de journée par les Sud-Américains. Le musée est situé dans une jolie impasse pavée, et grâce au livret en français fourni à l’entrée, on y apprend beaucoup de choses. (Clic ICI pour en savoir plus)
Finalement, La Paz abrite quand même quelques endroits sympas. L’animation ambiante ne présage pas forcément le chaos, parlons plutôt de bordel organisé. Les cholitas occupent des stands de produits de nécessité, décor permanent des villes boliviennes.
Toujours occupées à tricoter
Truc surprenant, le dimanche soir, il est possible d’assister à des matchs de catch de cholitas ! Tous les jours, la ville regorge de marchés spécialisés ; fruits/légumes - pains – tout pour la couture – électronique – ustensiles de cuisine - marché aux sorcières où le fœtus de Lama est un produit phare…
Aussi, à 70 km de La Paz, on trouve le site de Tiwanaku, avec sa porte du Soleil rendue célèbre par la BD "Tintin chez les Incas" (clic ICI pour en savoir plus).
Par hasard, dans une rue de La Paz, nous avons croisé Tanguy et Gabriel (rencontrés à notre arrivée en Argentine)
Enfin, la porte du soleil, cette star:
face
pile
N’oublions pas non plus la célèbrissime « route de la mort », la plus dangereuse au monde que l’on peut aujourd’hui emprunter à vélo, en passant par une des nombreuses agences de La Paz. Les 3 garçons s’y sont collés en admettant à la fin que la route est réellement dangereuse. 4 personnes sur le groupe de 12 sont tombées, dont Yann. Rien de grave, ils ont eu plus de chance que la Japonaise tombée dans le ravin... la semaine d'avant !
Il fallait être concentré, donc il y a peu de photos mais voici de quoi vous faire une idée :
Prochaine étape Copacabana à quelques heures de bus de La Paz.