Muchos Buenos Aires
Jamais nous n'avons subi autant de perturbations lors d'un vol ! Pour se rassurer, on regarde les hôtesses. Si elles s'activent un peu trop, on stresse, mais tout va bien ; elles vaquent à leurs occupations comme si de rien n'était, on peut dormir sur nos deux oreilles.
13 heures plus tard, lors de notre escale à Rio de Janeiro, Sonia s'enferme dans les toilettes pour fumer une cigarette en 4ème vitesse. L'interdiction de fumer dans les lieux publics est une très bonne chose mais ce n'est pas juste quand rien n'est prévu pour les fumeurs ! Révolution !
En arrivant à l'aéroport de Buenos Aires, on prend un car pour se rendre au centre ville. Nous sommes crevés mais nous retrouvons cette soif d'en voir un maximum, comme au début en Asie. Doucement, on s'imprègne de l'atmosphère sud-américaine et on sait déjà que cela va nous plaire !
Dans le quartier du "Centro", nous avions réservé une chambre sur internet. En arrivant, nous sommes charmés ! On se croirait dans le quartier coloré de "La Boca" (que nous visiterons le lendemain). Ici, comme dans tous les hôtels que nous avons faits jusqu'à maintenant, on trouve des cuisines communes pour mijoter ses propres petits plats ; sympa, car faire la cuisine nous avait un peu manqué en Asie !
Notre hôtel
En arrivant en début d'après-midi, on en profite pour se balader tranquillement dans notre quartier, le "Microcentro", on traverse l'impressionnante avenue du 9 juillet, la plus large du monde semble-t-il (9 juillet 1816, date officielle de l'indépendance du pays).
Avenue du 9 Juillet et l'obélisque (mais pas celui de la plaza de Mayo)
Nous arrivons à la plaza de mayo (de mai), une sorte de place de la République parisienne emplie d'histoire et quartier général des manifestations populaires. En son centre s'élève l'obélisque du 25 mai 1810, jour de la révolution argentine, précédant de 6 ans l'indépendance reconnue par l'Espagne. Ce même obélisque autour duquel les "folles de mai" tournaient tous les jeudis après midi, pendant 25 ans (mères des disparus sous la junte militaire).
Plaza de Mayo
L'obélisque
Autour de la place, on trouve également : le palais rose saumon du gouvernement (Casa de Gobierno), une magnifique cathédrale (Catedral Metropolitana) avec sa flamme éternelle à l'exterieur (qui brûle pour le général don José San Martin)... même le siège de la banque nationale argentine est somptueux, comme beaucoup d'autres bâtiments de Buenos Aires.
Casa de gobierno
Statue du créateur du drapeau argentin
Catedral Metropolitana
Droite : Mausolée du général don José San Martin, libérateur de l'Argentine
Gauche : Santo Cristo del Gran Amor, le saint des footballeurs
Droite : Relève de la garde
Vers 17h sous sommes affamés ! Sans perdre une minute, nous nous dirigeons en direction d'un restaurant conseillé par notre guide, pour déguster le fameux boeuf argentin. Le resto se trouve dans le quartier de "San Telmo", dans une rue typique, un peu comme un vieux Paris avec des boutiques de brocanteurs et des enseignes peintes directement sur les vitrines. Quel régal, la légende était donc vraie ! Fondante, savoureuse, une pièce généreuse et bon marché... Non, le bife de lomo (filet de boeuf) n'a besoin d'aucune sauce (il n'y en a pas d'ailleurs), c'est comme si elle était intégrée à la viande :-) Chaque bouchée nous élève dans un bref nirvana, sans parler du Malbec, le vin rouge, qui accompagne ce péché mignon. Hummm, viva Argentina !
Regardez le ! Bife de lomo, pizza, burger... Tellement content que le légume soit l'ennemi public n°1 en Argentine :-)
Les jours suivants, nous arpentons 2 autres quartiers de la capitale : La Boca et Recoleta.
La Boca est à la fois le quartier le plus pauvre et le plus touristique, et pour cause : couleurs vives des maisons typiques en tôle, bar à tango tous les 50 m, proximité du terrain de football de la Boca Junior (le club de Diego Maradona)... un must à Buenos Aires et un vrai coup de coeur pour nous !
Nous faisons une pause à la terrasse d'un bar dans lequel un groupe de "retraités" récitent leur répertoire de tango classique, on les aurait écoutés pendant des heures ! Mais les véritables stars sont sans aucun doute les deux danseurs de tango argentin dont la gestuelle envoûterait un marabout. C'était génial ! Nous reviendrons à la Boca, lors de notre prochaine escale à la capitale.
La Recoleta est un quartier totalement opposé, très bourgeois, avec quelques immeubles en pierres de taille et aux toits en zinc (décidément, ils ont tout copié sur Paris ;-). Au fil de notre balade, nous échouons dans le centre culturel qui propose des expositions de photos et d'art.
Une partie du centre culturel
Des artistes complètement barrés ! Cette oeuvre est intitulé La trinité... Côté Marijuana, on doit trouver une excellente qualité en Argentine :-)
Rigolo, non ?
Petit coup de coeur ! Une peluche mort-vivante entourée de fantômes de nounours. Il fallait y penser !
Toujours dans ce même quartier, nous visitons le cimenterio de la Recoleta dans lequel repose la célèbre Eva Peron (Evita). Dans le guide du routard, il est comparé au Père Lachaise, pourtant, les deux n'ont rien à voir ! Ici, on trouve uniquement d'imposants caveaux familiaux et dans certains les cercueils sont visibles pour nous autres visiteurs !
Entrée du cimetière
Ça fait froid dans le dos !
A droite : le caveau familiale de Eva Peron née Duarte (Evita)
Côté rencontre, nous ne sommes pas mécontents de faire la connaissance de deux français (notre espagnol étant déplorable et les Argentins parlant très peu l'anglais). Tanguy et Gabriel s'offrent 6 mois en Amérique du Sud et démarrent en même temps que nous leur trip. Ils sont bien sympas ces deux garçons et on espère faire un petit bout de chemin ensemble !
Puis nous faisons la connaissance d'Alexis (dont les parents habitent Saint Lunaire :-). Ce dernier n'a pas eu de chance. 2 jours après avoir entamé ses vacances de 2 mois en Amérique du sud, il se fait braquer par 2 mineurs en scooter alors qu'il se promenait dans une rue à la Boca (elle a beau être charmante, elle n'en reste pas moins dangereuse !). Armés d'un couteau, ils lui demandent son sac dans lequel se trouvaient son passeport, ses moyens de paiements, son I-pod... et tout ça, la veille de son départ pour le Pérou, reporté bien-sûr !
Nous le prenons en charge le temps que son père lui envoie de l'argent et une nouvelle carte bleue et pour lui remonter le moral, nous sortons tous les 5, déguster un bife de lomo. Un moment, trop dégoûté, il pensait retourner en France mais finalement, d'avoir pu exorciser cette frayeur avec d'autres français, lui aura permis de se rebooster... Alex, si tu passes par ici, on est avec toi :-)
Tanguy, Sonia, Alexis, Yann et Gabriel
Enfin voilà, pour notre dernière journée à Buenos Aires, nous décidons de la suite de notre périple argentin. Les distances sont tellement importantes et il y a tellement de choses à voir qu'il n'est pas forcément évident d'organiser tout ça !
Le soir, pour changer d'air, on s'offre notre premier ballet au Teatro Colon, qui n'a rien à envier à ses confrères européens (sauf peut-être la Fenice à Venise). La salle est superbe et l'acoustique est très bonne !
- part 1 :Nuestros Valses / Teresa Carreno
- part 2 : Margarita y Armando / Franz Liszt (notre préféré, car il y avait une véritable mise en scène aisement compréhensible)
- part 3 : Sinfonia en Do / Georges Bizet
Teatro Colon
Une petite partie de la salle
Lors de certaines représentations, un ténor grimpe dans le lustre pour y chanter.
Fin du ballet... c'était vachement bien !
Au retour vers 23h, nous prenons un dernier verre à l'hotel avec nos trois amis. Une fin de soirée qui s'eternise jusqu'à 4h30 du matin :-). Parfait ! Nous serons bien fatigués pour nos 22h de bus prévues dans quelques heures !