Juste pour le plaisir
Photos toutes fraîches d'aujourd'hui (enfin d'hier avec le décalage horaire)
On a fait le déplacement juste pour eux
Un moment fort de ce voyage
Puyo - Equateur - Fondation "Los Monos Selva y Vida"
Photos toutes fraîches d'aujourd'hui (enfin d'hier avec le décalage horaire)
On a fait le déplacement juste pour eux
Un moment fort de ce voyage
Puyo - Equateur - Fondation "Los Monos Selva y Vida"
Oui, nous sommes toujours vivants et en bonne santé... un peu tristes que le voyage touche bientôt à sa fin mais pas si mécontents, de retrouver notre chez nous, d'autres habitudes, notre confort... encore plus important ; revoir la famille et nos amis, vous nous manquez !
7 articles de retard sur le blog, boite mail en jachère (enfin presque), juste l'envie de profiter de nos derniers jours en Equateur sans avoir a squatter dans les cybers... mais promis, on vous racontera tout, lorsque les conditions seront plus favorables.
Hier, nous avons vu des baleines (non, pas pleurer Melanie ;-), aprés demain, nous profiterons des sources d'eaux chaudes à Banos et pour finir, quelques jours dans la jungle Amazonnienne.
On vous embrasse et à très bientôt!
Située à 3H30 de La Paz, au pied du lac Titicaca, à Copacabana, le seul édifice qui vaille vraiment le coup d’œil est sa cathédrale, petit chef d’œuvre de l’art baroque, devant laquelle les habitants viennent notamment faire bénir leur voiture les samedis matins :-)
Sinon, il est possible de grimper la colline « Calvario » pour une vue imprenable sur la ville.
Copacabana est surtout un point de passage possible pour se rendre au Pérou, même si la rumeur d’un blocus côté Pérou plane ici depuis quelques temps.
Et puis bien sûr, le fameux et fabuleux lac Titicaca dont le bleu profond contraste superbement avec la végétation alentour, verte ou couleur paille selon les saisons. Le lac Titicaca, le plus haut lac navigable du monde, générateur de légendes et peuplé d’îles où le temps semble s’être arrêté.
Nous avons adoré notre excursion sur l’île du soleil, à 2 heures de bateau de Copacabana. A l’arrivée du groupe, un guide est venu pour nous accompagner au musée, mais nous étions surtout venus pour la randonnée à faire du nord de l’île vers le sud, alors nous sommes partis de notre côté. Et nous avons bien fait ! Certes, nous nous sommes quelques peu perdus mais ainsi, nous avons pu échapper aux 3 péages jalonnant la traversée du chemin (pour un total de 40 bolivianos soit 4€ par personne). Et pour le coup, nous avons effectué une traversée peu classique. Nous étions seuls à travers des chemins annexes ou des champs en jachères, nous avons même croisé des poules qui se laissent caresser et des moutons qui font des câlins.. dingue !
Retour à Copacabana
Îles flottantes et piscicultures
Copacabana depuis le lac
Les iliens sont d’une grande gentillesse, aucun ne manque de nous saluer et certains semblent surpris de voir des « gringos » sur des chemins non balisés. Finalement, nous sommes arrivés à bon port pour le départ de 15h. Sur le quai, nous avons fait la connaissance de Charles, un suisse, qui se trouve actuellement avec nous à Cuzco, au Pérou.
Pour notre dernière soirée en Bolivie, nous avons eu la chance d’être invités tous les trois chez un couple germano-argentin (Andreas et Eloisa) pour un barbecue à 2 pas du lac. Une chouette soirée avant d’affronter un long et pénible voyage vers le Perou.
Arriver à La Paz après Sucre, c’est comme découvrir Katmandu dans un futur qui aurait mal tourné. Dans la plus haute capitale du monde, il fait un froid de canard dans un bordel permanent ; bruit, poussière, agitation...
Bon, c’est peut être un peu exagéré… un peu :-) Mais il faut bien avouer que de prime abord, nous n’avons pas aimé La Paz et que contrairement à Sucre ou Potosi, il faut creuser un peu pour trouver les bons côtés de ce monstre urbain.
Installés dans une cuve, à La Paz, les pauvres vivent en haut (max 4000 m) et les riches vivent en bas (min 3200 m). Cette particularité est due à l’altitude d’une part (et donc au froid) et à l’inconfort d’autre part. Imaginez venir faire vos courses en centre ville et transporter vos sacs dans des pentes-plus-pentues-tu-meurs.
Dans le bas (où nous sommes installés, bien évidemment ;-) le logement n’est pas d’un bon rapport qualité-prix, comparé à ce que nous avons vu ailleurs en Bolivie. Quant à la nourriture, on ne peut certainement pas parler de point fort !
Ajoutez à cela tous les inconvénients classiques d’une capitale : individualisme, foule, pollution (x3 puisque nous sommes en Bolivie)… la queue du Mickey !
Maïté
Et puis, finalement, à partir du deuxième jour,on s'habitue. La Paz, en cherchant bien, a aussi de bons côtés.
Bien sûr, il y a les boutiques pour faire le plein de souvenirs. En effet, tout le monde s'accorde à dire que tout est moins cher à La Paz (pas toujours vrai). On s’en sort avec une dizaine de kilos supplémentaires impossibles à trimballer le reste du voyage. Alors on réitère l’expérience de l’envoi de colis. On passe par la poste du pays cette fois-ci, pas par FEDEX ! Eh bien figurez-vous que tout cela est très organisé et soigné. Notre gros sac de 12 kilos est emballé dans une sorte de sac à gravas, lui-même cousu main. La dame qui s’occupe de nous nous tient par la main, nous indique tout bien comme il faut. Le colis devrait arriver dans 2 semaines 1 mois et demi ?
Il y a aussi quelques musées, dont celui de la feuille de coca, strictement interdite sur le territoire français et mâchée ou infusée à longueur de journée par les Sud-Américains. Le musée est situé dans une jolie impasse pavée, et grâce au livret en français fourni à l’entrée, on y apprend beaucoup de choses. (Clic ICI pour en savoir plus)
Finalement, La Paz abrite quand même quelques endroits sympas. L’animation ambiante ne présage pas forcément le chaos, parlons plutôt de bordel organisé. Les cholitas occupent des stands de produits de nécessité, décor permanent des villes boliviennes.
Toujours occupées à tricoter
Truc surprenant, le dimanche soir, il est possible d’assister à des matchs de catch de cholitas ! Tous les jours, la ville regorge de marchés spécialisés ; fruits/légumes - pains – tout pour la couture – électronique – ustensiles de cuisine - marché aux sorcières où le fœtus de Lama est un produit phare…
Aussi, à 70 km de La Paz, on trouve le site de Tiwanaku, avec sa porte du Soleil rendue célèbre par la BD "Tintin chez les Incas" (clic ICI pour en savoir plus).
Par hasard, dans une rue de La Paz, nous avons croisé Tanguy et Gabriel (rencontrés à notre arrivée en Argentine)
Enfin, la porte du soleil, cette star:
face
pile
N’oublions pas non plus la célèbrissime « route de la mort », la plus dangereuse au monde que l’on peut aujourd’hui emprunter à vélo, en passant par une des nombreuses agences de La Paz. Les 3 garçons s’y sont collés en admettant à la fin que la route est réellement dangereuse. 4 personnes sur le groupe de 12 sont tombées, dont Yann. Rien de grave, ils ont eu plus de chance que la Japonaise tombée dans le ravin... la semaine d'avant !
Il fallait être concentré, donc il y a peu de photos mais voici de quoi vous faire une idée :
Prochaine étape Copacabana à quelques heures de bus de La Paz.
Dès les premiers instants nous avons aimé la douceur de Sucre, c’est seulement en partant que l’addition fut plus salée ;-)
C’est ça de craquer sur une chambre spacieuse, près du cœur de la ville, avec jaccuzi, mini bar, TV5 monde et WIFI. Loin du budget routard, on dort dans des draps aussi doux que du satin, on s’embourgeoise et ça fait du bien !
Nous n'avons pas pris de photo de la chambre, mais il s'agit du gros balcon tout a gauche :-)
Quand on sort, c’est pour marcher dans des rues propres (nettoyée toutes les nuits… on les a vus !) et entourées de beaux bâtiments coloniaux, dont certains sentent encore la peinture fraîche (façon de parler hein). On a beaucoup aimé son grand marché complet, coloré, aéré et ses imposantes églises qui malheureusement sont presque toujours fermées.
Sucre, la ville blanche:
Sucre de nuit :
Le marché :
Entre autres, il est possible de visiter les museos universitarios divisés en 3 sections ; art colonial, ethnographie, anthropologie. Beaucoup de belles pièces pour ce musée à faire en visite guidée de préférence.
Charango en coque de carapace de tatou. Ils en vendent beaucoup trop ici :-(
Momie
Et puis manque de bol, le musée des arts indigènes est actuellement en rénovation, nous n’avons pas pu y aller. Nous aurions pu tout savoir sur les tissus boliviens, les plus beaux d’Amérique du sud.
A Sucre, nous avons pris nos habitudes dans le café-restaurant « Napolitana » autour de la place principale. Deux fois, nous avons été au casino ; la première fois, nous n’avons rien perdu, la seconde, nous avons gagné 60 dollars, bref on s’est bien amusé :-)
Nous avons revu Stéphanie et Michel avec qui nous avions fait la péninsule de Valdès, en Patagonie, et nous avons même croisé une réplique de la Tour Eiffel dans le parque Bolivar !
Enfin vite fait quand même
Sucre nous aura laissé un agréable souvenir ; une belle ville, du confort, prendre son temps au risque d’empiéter sur la suite du programme… la dolce vita !
La plupart des voyageurs viennent à Potosi pour les mines d’argent et d’étain qu’abrite le Cerro Rico (la colline riche). Ce qu’ils ne savent pas toujours, c’est que la ville de Potosi représente une étape idéale pour poser ses bagages .
Loin de Tupiza ou Uyuni, deux villes ternes et sans grand intérêt, Potosi a conservé les traces d’un passé riche. En son cœur, on trouve partout de belles batisses coloniales un peu fânées et des ruelles pavées (et glissantes parfois !) qui serpentent jusqu’à de belles églises, des placettes, ou des marchés.
Quand nous sommes arrivés à la gare avec Marine et Adrien (les deux normands avec qui nous avons traversé le Sud-Lipez,) un chauffeur de taxi est venu nous proposer ses services. Nous avons déposé nos bagages à l’hôtel Carlos V, qui n’est certainement pas le meilleur rapport qualité prix de la ville, sauf pour sa chambre 201. Spacieuse, salle de bain privée, douche chaude, bon jet (très important), TV, lit maxi king size, petit balcon qui donne sur une rue animée et typique et comble du luxe : un chauffage ! Bien sur, nous avons craqué :-)
Soirée tortilla avec les normands
Défilé en fanfare pour les écoles de Potosi, depuis notre balcon
La ville etant construite en hauteur, la plupart du temps, il faut monter ou descendre les rues de Potosi. Partout des femmes en tenue traditionnelle (des cholitas), tiennent des petits stands de produit de necessité. Pour la première fois, le contraste est étonnant avec le reste des habitants qui s’habillent à l'occidentale, mais pas non plus à la pointe de notre mode :-)
balcon typique
Ici, on peut rester 4 jours à 1 semaine, on trouvera de quoi s’occuper.
Déjà, il y a la casa de la moneda, un musée incontournable, et ancienne fonderie d’argent pour l’empire espagnol. Il y a des visites guidées en français !
Droite : tête de Bacchus ? symbole de la casa de moneda et de Potosi aussi un peu quand même
Détail du tableau " la vierge de la colline"
Pour la petite histoire, un berger était venu avec ses lamas, sur la colline. Il égara l'un d'entre eux et decida de passer la nuit à cet endroit. C'est en allumant un feu qu'il remarqua des filons dargent sur le Cerro Rico.
Le bâtiment vu de l'extérieur
Un peu plus bas, on trouve le couvent Santa Teresa qui fut jusqu’en 1972, la prison dorée de jeunes filles issues de riches familles espagnoles.
Le plus vieux pommier de Bolivie
Gauche : A leur arrivée, on coupait les cheveux des jeunes filles pour coiffer les statues de vierges
Etonnante cette salle / crypte ! (vous voyez les trappes sur le sol ?)
Outre les musées, à Sucre, on trouve également 2 cinémas qui proposent des films récents en espagnol et si on ne maîtrise pas bien la langue de Cervantes, on peut toujours se laisser tenter par un dessin animé.
Enfin, comme la plupart des voyageurs viennent à Potosi pour les mines d’argent et d’étain, nous n’avons pas echappé à la règle. Sauf qu'avec Marine et Adrien, nous y sommes allés un dimanche, le seul jour de la semaine où les mineurs ne travaillent pas :-)
Avant de se rendre aux mines, il est d'usage d'acheter des "cadeaux" aux mineurs ; soda ou alcool presque pur à boire, feuilles de coca, cigarettes sans filtre... que du bon pour la santé !
Le Cerro Rico, depuis le Cerro Rico
Nous avons quand même pu nous rendre compte des conditions difficiles dans lesquelles 6000 hommes bossent 60 heures par semaine. Chaleur, humidité, confinement, poussière, dangerosité...
Gauche : Tio, le protecteur de la mine ...
Droite : ... à qui on fait des offrandes, comme des foetus de lama
Et puis nous avons le témoignage d’une diplomate qui en dit long.
2 jours plus tôt, l’activité était intense dans un boucan infernal, à cause des tuyaux qui envoient de l’air (nous sommes non seulement dans une mine mais dans la ville la plus haute du monde !). Elle nous a dit avoir croisé un mineur la bouche pleine de feuilles de coca, les yeux injectés de sang qui disait être fatigué, tellement fatigué ! Et pour finir, « Il y a d'abord les mines de Potosi et ensuite le Bengladesh », et croyez-bien qu’elle sait de quoi elle parle puisqu’elle habite là-bas !
Pour ceux qui veulent en savoir plus :
PS : Laurianne et Raphaël, nous avons bien pensé à vous hier. On ne doute pas que ce fut une très belle journée. Félicitations à vous deux pour vos épousailles !!
10 jours avant de signer pour une virée en 4X4 dans le Sud-Lipez, nous n'en avions jamais entendu parler ! Et même que nous avons failli louper ça pour des raisons de négociations qui n'aboutissaient pas ! Cela aurait été bien dommage car les paysages que nous avons traversés furent les plus incroyables que nous ayons vus jusqu'à présent !
Le Sud-Lipez est une petite province dans l'extrême sud-ouest de la Bolivie, où l'on se croirait dans un gigantesque décor en carton pâte tant la nature nous aura semblé surréaliste. Ici, les couleurs se confondent. Les nuages se reflètent si bien dans les eaux qu'on pourrait croire que ciel et terre sont inversés. Ici, une poignée de kilomètres séparent des éléments que tout oppose pour former un tableau improbable ; si on pose son regard sur la droite, on y trouve un désert de sable, puis, si on tourne la tête à gauche, des sommets aux neiges éternelles s'imposent fièrement à nos yeux éberlues ! Un peu plus loin, on trouvera des lagunes aux pieds des volcans, qui eux-mêmes, soyons fous, ne se trouvent qu'à quelques minutes des geysers bien actifs !
Jour 1 :
Nous prenons place dans un 4x4 en compagnie de Marine et Adrien (2 normands rencontrés à notre hôtel), de Clemencia notre cuisinière, et de Johnny notre chauffeurpilote ! Pour cette première journée, les paysages ressemblent un peu à ceux que nous avions vus dans le nord de l'Argentine.
Le midi, nous nous arrêtons pour déjeuner ce que Clemencia nous a concocté. Ohhhh il y a des tamales ! On sent qu'elle va nous plaire celle-là !
Pause déjeuner en plein air
De gauche à droite :
Un local qui tenait absolument à nous parler foot / Marine / Adrien / Yann
You wash it, you wash it, you rince, you rince... it smells like a flower !
Pour savoir lequel appartient à qui, on impose aux alpagas un code couleur
Gauche : Clemencia qui mâche de la feuille de coca à longueur de journée
Droite : Johnny fait le plein en arrivant au refuge
Le soir, nous déposons nos bagages dans une pseudo auberge. Nous pensions dormir en dortoir mais finalement, nous avons droit à notre propre chambre dans laquelle il doit faire -10°C, au bas mot :-)
Jour 2 :
A 4H30, Johnny vient tambourinerà notre porte. Le réveil n'est pas des plus joyeux mais le petit déjeuner proposé par Clemencia réveille notre bonne humeur !
Nous nous dirigeons vers les ruines d'un village fantôme. Il y a très longtemps, ce village était le plus riche de Bolivie puis il fut deserte en raison des "mauvaises ondes" provoquées par le comportement pas toujours très catholique de ses habitants. Nous ne comprenons pas pourquoi nous nous sommes levé si tôt. Il fait encore nuit et nous aurions préféré voir les ruines de jour.
De toute façon, les plus belles ruines, c'est nous :-)
Combien déjà pour le Mont Blanc ?
Paie ton fond d'écran !
Toute la journée, un vent puissant nous accompagne. Les pauses hors de la voiture sont brèves et une fois rentrés, nous nous félicitons d'avoir pense à prendre nos duvets ! Le midi pourtant, Adrien et Yann se laissent tenter par des sources d'eau chaude. Ils sont bien courageux d'affronter en short de bain ce froid à faire frémir un ours polaire !
Source d'eau chaude dans un décor de rêve !
On fait moins le malin pour sortir ;-)
Desert Salvador Dali
Laguna verde
Laguna blanca
Cette après midi, pour la première fois nous observons des geysers de nos propres yeux et nos propres narines sont surprises par cette odeur d'oeuf pourris qui s'en dégage. Est-ce une particularité des geysers ? Non ne dites rien ! Cela nous donnera une bonne excuse pour nous rendre en Islande :-)
Ce soir, nous dormirons dans une auberge située non loin de la laguna colorada où viennent vivre des milliers de flamands roses en pleine saison (malheureusement pas en ce moment).
Jour 3 :
Sous nos 5 couvertures et dans nos duvets, nous n'avons pas eu froid :-). A 7H, nous sommes en pleine forme ! Il faut dire que les bras de Morphée nous ont acceuillis rapidement la veille au soir !
T'as vu Gae le couteau suisse :-)
Sur la route, Johnny nous informe que ce soir, nous irons dormir dans un hôtel de sel, face au salar d'Uyuni ! Arrivés sur place, l'hôtel en question ressemble plus à une maison quelconque mais une fois à l'intérieur... des murs jusqu'au sol en passant par les tables où encore nos lits, il y en a partout !
Comme depuis le début, aux alentours de 16H30, nous avons droit à un goûter. 1h après être sorti de table, Clemencia nous apporte sa fameuse soupe de légume, suivie d'une entrée, d'un plat et d'un dessert... nous sommes gavés, au sens propre du terme.
Initiation au rituel de la feuille de coca, en fin de soirée
Jour 4 :
Il fait encore nuit lorsque nous quittons l'hôtel, afin d'observer le lever du soleil au beau milieu du salar. Et dire qu'il y a 2 ou 3 ans seulement, nous n'avions pas idée qu'un tel endroit puisse exister.
La salar d'Uyuni est le plus vaste au monde (12500km²). Depuis le début de l'aventure, on l'attendait avec impatience, mais une fois sur place, il ne nous a pas époustouflé comme on l'avait espéré. N'allez pas croire que nous sommes blasés mais rappelez vous, on avait déjà vu un salar quelques jours auparavant (dans lequel nous nous étions embourbé :-) et puis, ces 2 derniers jours nous ont complètement retournés !
Ceci dit, nous avons adoré prendre le petit déjeuner au pied de l'isla de los pescadores, qui abritent d'enormes cactus sur cette mer de sel.
Avant de dire au-revoir à Clemencia et Johnny, nous nous dirigeons vers une dernière curiosité ; le cimetière des trains de Uyuni ! Le site ressemble à s'y méprendre à une décharge à ciel ouvert (rapport aux nombreux détritus qui jonchent le sol) mais nous avons bien aimé l'endroit, disons même plus, il s'agit d'un lieux parfait pour clôturer ces 4 jours de rêve éveillé.
Hasta luego Clemencia !
Nous quittons Salta, dans un bus de nuit. Vers 7H, il nous reste 15 minutes de marche avant de franchir la frontière. Il fait tellement froid que nous sommes obligés de marquer un stop, le temps de s’équiper plus correctement (bonnets, gants, la totale). Il faut dire que nous sommes à plus de 3000 m.Sur le chemin, des chiens nous suivent dans l’espoir d’obtenir quelque chose à manger, ils sont complètement barges ! Dès qu’une voiture passe, ils courent après elle en aboyant puis reviennent vers nous. Nous faisons mine de ne pas les voir en espérant qu’ils ne nous attaqueront pas !
Arrivés à la frontière (La Quiaca-côté Argentin / Villazon-côté Bolivien), les formalités d’usage se font en 30 minutes montre en main. Nos passeports tamponnés, la Bolivie s’offre à nous et déjà elle semble tellement différente de sa voisine l’Argentine ! Partout, des femmes en tenue traditionnelle vendent des pulls chauds à même le sol. L'unique distributeur automatique de Villazon ne fonctionne pas. A la station de bus, une fumée noire et épaisse se dégage des pots d’échappement. Bizarrement, on se croirait presque revenu au Népal et ce n’est pas pour nous déplaire.
Nous réservons des places dans le bus de 8h. Le dit bus arrivera à 9H et nous partirons à 9h30… la couleur est annoncée ! Heureusement, les cœurs nous avaient mis en garde « Vous verrez les bus boliviens ! Vous verrez ! », alors nous nous étions fait une image des bus bien pire qu’ils ne le sont en réalité ! Certes, on est loin du confort argentin mais ça reste supportable, d'autant que le trajet sera court.
2H30 de route plus tard, pendant lesquelles nous avons dormi, nous arrivons à Tupiza. Une rabatteuse se dirige vers nous pour nous proposer une chambre d’hôtel. Encore à moitié endormis, nous décidons de la suivre et au final la chambre n’est pas si mal ! Mieux même, la douche est bouillante et il y a 3 grosses couvertures sur notre lit !
Au petit matin, nous constatons qu’il n’a pas fait si froid, mais sous nos couvertures, il n’a pas fait trop chaud non plus. La journée se passe tranquillement. Nous flânons dans les rues et consultons les agences touristiques pour savoir ce qu’il y a à faire ici. Nous savons que nous voulons faire du cheval et nous avons aussi entendu parler d’une excursion dans la région du Sud-Lipez jusqu'à Uyuni (Sud-ouest de la Bolivie). Quelques comparatifs plus tard, nous signons pour 5H de cheval et pour 4 jours en 4x4 dans le Sud-Lipez (qui sera l’objet de notre prochain article).
Notre seule et unique photo de Tupiza !
La balade à cheval ! Ahhhh la balade à cheval ! Sacré morceau ! Mais pourquoi 5H ? Pourquoi !!??
Pour commencer, nous n’étions pas très confiants d’avoir pour guide un gamin de 11 ans (Fernando), qui monte à cheval depuis 2 ans. Il faut reconnaître qu’il gérait bien mieux que nous mais il voulait tout le temps partir au galop, c’est plus rigolo ! De notre côté, nous n’avions jamais testé auparavant ! Après coup, c’est indiscutable, le galop fait moins mal aux fesses que le trot !
Fernando et son cheval
La première heure, nos chevaux étaient à l’écoute. On était bien, on se prenait pour des cow-boys, d’autant que nous étions habillés comme tels.
La deuxième heure, la position était déjà un peu plus inconfortable et à force de gigoter sur nos selles, les chevaux commençaient à se rebeller. Toutefois, Yann a eu de la chance, son cheval, un gros pépère, n’écoutait plus rien mais avançait en prenant son temps (toujours à la traîne). Celui de Sonia en revanche était un vil et perfide. Dès que Fernando retournait à l’arrière secouer l’arrière train du cheval de Yann, le vil et perfide tentait de manger les tibias de Sonia. Il n’écoutait RIEN ! Strictement RIEN ! Et il a même réussi à éjecter sa cavalière. Non pas en la faisant tomber par terre (ce serait trop simple), non, comment vous dire ? En la laissant suspendue à une branche d'arbre, sous les rires infatigables de Yann :-) Rien que d'y penser, on en rigole encore ! Heureusement, les dommages ont été minimes (seulement quelques égratignures).
2 heures plus tard, le dos et les fesses en compote, nous ne demandons rien de plus qu’à rentrer ! 4 heures, c’est déjà beaucoup trop long pour qui n’est pas habitué.
Le legging de Sonia (en fait le tien Sandrine ;-) est complètement troué à cause des ronces dans lesquelles son cheval aime s’aventurer. Et sur la route du retour, il s’emballe une dernière fois entre 2 poteaux, sur lesquels Sonia se cogne violemment les 2 genoux… Et 2 hématomes pour le souvenir, 2 !
Quand on y pense, c’est un peu le monde à l’envers. A la base, Yann n’était pas très chaud et partir sur nos montures était une idée de Sonia . Au final, Yann s’est réconcilié avec la bête quand Sonia n’est plus très sûre de vouloir réitérer l’expérience !
Même si nous avons trouvé les paysages moins beaux que ceux de la boucle sud, on ne regrette pas les 2 jours passés plus au nord, c’est qu'on y prend goût de voyager en voiture.
Jour 1 :
On quitte Salta, pour la seconde fois mais toujours sans l’avoir visitée.
Vous n'y voyez rien !? Nous non plus :-)
C'est dommage car la petite route qui mène à Jujuy doit être très jolie !
En prenant la direction de Jujuy, on pensait s’y arrêter pour déjeuner mais vue de loin, cette ville ne nous a pas attirés. Finalement, notre prochaine halte se fera au petit village de Tumbaya, le temps de se dégourdir les jambes.
Puis, sur la route :
Un peu plus loin à Tilcara, nous visitons la Pucarà de Tilcara, une forteresse précolombienne qui ressemble, en plus petit, aux ruines de Quilmes.
Dans le jardin botanique attenant, nous croisons une pierre volcanique qui resonne comme une cloche quand on tape dessus, une curiosité en somme. Cependant, notre plus belle rencontre est celle de ce lama, derrière son grillage (bien heureusement), qui nous suivait dans le seul et unique but de nous cracher dessus ! Quelle teigne ! Mais on a bien rigolé :-)
Tilcara vue d'en haut
Dans le jardin botanique
Enfin, nous arrivons à Humahuaca, où nous resterons pour cette nuit. Humahuaca, en plus d’être un joli village est le lieu où acheter ses souvenirs argentins. C’est sûrement parce que nous sommes tout proche de la Bolivie que les tarifs sont si bas. A titre d’exemple, pour 11€, Yann s’achète un pull en laine d’alpaga et synthétique (fait à la machine), tandis que Sonia craque pour un joli pull fait main, en pure laine de lama pour 40€. Ca vaut le coup, non ?
Le soir, on mange du lama pour la première fois !
Jour 2 : Après avoir acheté 2 CD de coumbia (ils n’écoutent que ça dans le coin), nous revenons sur nos pas, en s’arrêtant un moment juste au niveau du tropique du Capricorne, avant de biffurquer vers le village de Purmamarca.
Serait-ce la montagne aux 7 couleurs ?
Vendeuses de souvenirs
On arpente les rues de Purmamarca, où là encore il est possible de faire son shopping.
En nous dirigeant vers les « salinas grandes », on franchi un col à 4170m qui nous donne un léger mal de crâne.
Enfin, nous voyons pour la premiere fois un salar, le plus grand d’Argentine, mais pas grand-chose comparé au salar d’Uyuni que nous irons voir en Bolivie.
Du côté de la route qui le traverse, le sol est dur comme de la pierre, mais un peu plus loin, sur la route qui mène à San Antonio de los Cobres et qui longe (presque) le salar, c’est une autre histoire ! Nous, on voulait juste faire mumuse sur le sel avec notre voiture, résultat, nous avons mis 1 heure pour se dégager de ce bourbier, un moment, on a même cru que nous allions passer la nuit ici !
Oh oh, je crois qu'on est tombé sur un os !
... sans âme qui vive à la ronde ...
Ah si ! il doit y avoir des vigognes...
... plein de vigognes même ...
... ah des ânes aussi ...
... et pour finir, des ruines ! Nous sommes seuls au monde !
A San Antonio de los Cobres, on voulait y passer la nuit mais finalement nous continuerons jusqu’à Salta en compagnie d’un autostoppeur andin. Bien qu’il fasse nuit, il ne manque pas de nous servir de guide sur cette route qu’il connait par cœur.
En arrivant à Salta, nous retrouvons, toujours dans la même auberge, d’autres français partis sur du long terme ; Mélanie et Guillaume, Delphine et Ezechiel (partis pour 1 an à vélo !).
Jour 3 :
Comme nous avons loué la voiture un jour de trop, nous nous dirigeons vers le Disque del Corral, un lac dans les environs de Salta. Nous en repartons déçus. On dirait bien que toute la rive est privatisée, nous échouons sur une table de camping alors que nous pensions pouvoir déjeuner sur l’herbe.
Encore une truffe que nous avons faillie adopter :-)
Ce soir, un barbebue est organisé à l’auberge . Nous nous couchons au lever du jour si bien que nous passons la jounée au lit. Nous n’avons plus le temps de visiter Salta… comme quoi, y venir 3 fois et ne pas la visiter, c’est possible :-)
Ce soir, nous prenons un dernier bus argentin, en direction de la frontière avec la Bolivie. Nous sommes un peu chagrinés de quitter ce beau pays mais on se console en pensant aux 2 derniers jours de notre voyage que nous passerons à Buenos Aires, en Août.
L'Argentine nous aura coûté un rein, mais nous en avons bien profité ! Ca vaut vraiement le coup ; les paysages sont grandioses et variés, la faune est attachante (y compris les hommes :-), le pays est gigantesque et malgré nos 16000 km parcourus en 5 semaines (2500 km en avion, 8500 km en bus, 5000 km en voiture de location), il nous en reste tant à voir (Missions jesuites, Ushuaïa, le mont Fitz Roy, Cordoba...).
Nous arrivons à Salta aux alentours de midi. Nous avons déjà une adresse pour les prochains jours, mais nous ne savions pas encore que cet endroit était un vrai lieu de débauche :-)
Une fois installés, nous nous rendons au supermarché pour faire 2/3 courses. Au coin boucherie, nous retirons un ticket et de là, il faut savoir que l’attente fut bien pire qu’à la poste un samedi matin ! Nous avions une vingtaine de numéros avant le notre et tout le monde achetait de la barbaque à coup de 5 kilos minimum ! 45 minutes plus tard, nous en avons eu assez d’attendre. Adieu bon bife de lomo :-(
De retour à l’auberge, nous apprenons que ce soir on y fête ses 5 ans et que nous y sommes conviés ! C’est plutôt pas mal pour se mettre dans l’ambiance. Nous y retrouvons Ludo et Claire que nous avions rencontré à Bariloche et faisons la connaissance d’une petite bande de voyageurs ; Marie-Laure, Emilie, Alban et Didier. Le soir, après s’être regalés de nos premières empanadas nous décidons de poursuivre la soirée dans un bar. Nous nous couchons à 6 heures du matin ! Au réveil, on n’en mène pas large, on se jure « plus jamais » et on renonce à visiter la ville pour aujourd’hui.
Le surlendemain, bien reposés, nous prenons la route pour les 3 prochains jours en direction de Cafayate et donc vers le Sud de Salta. De beaux paysages et des villages charmants nous y attendent.
Jour 1 :
Nous quittons Salta à 10H, en direction d’un joli village dénommé Cachi. En cours de route, nous faisons escale face à un beau point de vue, pour pique-niquer; d'ailleurs, toute la route est très belle.
Pause déjeuner
On y croise enormément de cactus...
... et des poivrons qui sèchent au soleil.
Nous arrivons à Cachi en milieu d’après midi et prenons plaisir à arpenter ses rues typiques. Avec ses petites maisons blanches (ou pas) et son église, on se croirait dans un vieux film de gauchos et si le sergent Garcia devait surgir d’une ruelle, on en serait à peine étonné :-)
Après avoir fait le tour du village, nous décidons de pousser un peu plus loin histoire de prendre de l’avance pour le lendemain, sauf que… Nous partons sur la mauvaise route (il faut dire que c’est très mal indiqué). On se retrouve dans des situations critiques, à traverser des rivières qui passent sur la route, jusqu’à 40cm de profondeur ! La piste est tellement défoncée qu’il relève du miracle que nous n’ayons pas encore crevés.
Comme celle-ci. Au moins c'est joli !
Et puis 30 minutes plus tard, rien ! Plus de route, plus de piste juste une maison en contrebas, habitée par un monsieur adorable qui tente de nous indiquer le chemin. Comme certains mots nous ont echappés ;-) nous décidons de retourner sur Cachi pour mieux repartir. La deuxième tentative est la bonne. Nous arrivons à Molinos en fin d’après-midi, fatigués de cette longue route sur des pistes en mauvais etat.
Jour 2 :
A nos yeux, Molinos n’est pas un village très agréable. Certes, il a son charme mais on y sent comme un vide. Il n’y a pas d’animation, les rues sont désertiques mais peut être que nous y sommes venus au mauvais moment ?
A gauche : bois de cactus
Nous prenons la route jusqu’au prochain village. Angastaco nous aura semblé plus accueillant.
Nous traversons les magnifiques vallées de Calchaquies, sur la route 40, celle qui traverse toute l’Argentine et que nous avions déjà empruntée en Patagonie ou encore à Mendoza.
Nous poursuivons jusqu’à Cafayate. Cette petite ville, entourée de montagnes, dégage comme un doux parfum de Dolce Vita, on s’y est très bien senti. Le midi on y deguste de fabuleuses empanadas cuites au feu de bois, dans un resto spécialisé. On y découvre également le « tamale », une sorte de purée de maïs fourée à la viande, le tout emballé dans une feuille de maïs… A tomber !
Pour finir sur une note sucrée, on s’offre une glace au vin (rouge / blanc) chez celui qui serait l’inventeur de cette recette (selon le GDR, guide du routard) et sans être excellent, ce n’est pas franchement mauvais.
Nous avons toute l’après midi devant nous pour visiter les ruines de Quilmes qui se trouve à 60km de là. Bien souvent, nous avons une idée des beaux sites touristiques que nous allons voir. Nous avons déjà vu des images que ce soit dans les livres, à la télé ou encore sur internet. Et il y a des petites merveilles dont nous n’avons pas idée !
Cette ancienne cité fut le berceau des indiens Quilmes, qui resistèrent près de 130 ans à la conquête espagnole avant d’être vaincus et déportés à Buenos Aires, pour y contruire la ville. Aujourd’hui, la terre est sacrée, peuplée d’esprits de guerriers qui veillent encore sur la cité. D’ailleurs, toute infraction est punie sur le champs (une chute pour Sonia après avoir imité l’indien stéréotypé, pour la photo / pour Yann, une grosse urgence qui arrive au sommet de la montagne après avoir arraché des petits feuillages pour mieux les sentir). Ah tu vois t’es puni !
Vraiment, il serait dommage de passer par Cafayate sans prendre le temps de découvrir ce site impressionnant qui nous a laissé un excellent souvenir.
Le soir, nous dinons dans un restaurant qui sert des portions gargantuesques ! Sur ses murs sont affichées les photos de la Quebrada (gorges) de las Conchas que nous ferons le lendemain. L’une d’entre elle montre des dunes de sable qui nous semble inhabituelles dans cette région. Nous demandons au serveur s’il nous est possible de découvrir cet endroit sur la route que nous emprunterons le lendemain. Effectivement, nous devrions passer juste à côté. Les dunes se trouvent à 5 km environ de Cafayate, sur la route 68 en direction de Salta.
Jour 3 :
Nous quittons Cafayate en direction des dunes. Plusieurs fois, nous nous arrêtons en pensant être au bon endroit. On s’éloigne sur des chemins impraticables, on s’enlise jusqu’aux chevilles, on croise un paquet de minis grenouilles près des marais en devenir, mais pas de dunes ! En tout cas, rien à voir avec la photo que nous avions vue la veille.
En guise de consolation, nous traversons la délicieuse Quebrada de las Conchas où il faut s’arrêter tous les 5 km pour prendre le temps d’observer les différentes curiosités du coin. On pense aussi que de découvrir la Quebrada à vélo doit être une bien meilleure solution que de la faire en voiture (nombreux arrêts).
El Obelisco
El Sapo (le crapaud)
Tres Cruces (les 3 croix)
Gauche : l'Anfiteatro
Dans quelques heures, nous serons de retour à Salta mais la faim se fait sentir. Sur les alentours de 14 heures, nous nous arrêtons déjeuner dans un resto au bord de la route. Mamamia ! Les assiettes de fromage sont à tomber et le bife de lomo, n'en parlons pas ! Nous n’avons pas noté le lieu exact (un peu avant La Vina) mais nous avons le nom. Cette adresse ferait un carton dans le GDR.
De retour à Salta, les retrouvailles sont chaleureuses avec nos copains de la dernière fois, L’hostal Inti-Huasi de salta est un point de chute ressourçant. Demain, nous irons en direction du nord, pour faire la boucle Salta-Humahuaca-Salta !